Activité humaine universelle, le jeu est à la fois un moyen d’apprentissage naturel pour les enfants, et une source de plaisir et de divertissement pour chacun. Mais cette recherche de plaisir peut ouvrir la voie à des comportements plus négatifs.
C’est ainsi qu’aux addictions "classiques" liées à la consommation d’un produit (tabac, alcool, drogues illicites, médicaments détournés), le champ des conduites addictives a intégré depuis plus d’une décennie les addictions sans produit ou addictions comportementales, en particulier les addictions aux jeux.
Sans diaboliser une activité qui est inhérente à la nature humaine, les nouvelles pratiques induites par le développement technologique, industriel et commercial des jeux imposent une réflexion sur ce qui n’a souvent plus rien d’une activité "innocente" ni pour le joueur, ni pour le promoteur du jeu.
C’est pourquoi le contexte de privatisation de la Française des Jeux, qui tendra à augmenter le chiffre d’affaires et assurer le dividende des actionnaires, n’aura d’autres moyens que de pousser à l’accroissement du nombre de joueurs (et de leurs mises) et à les fidéliser au risque de les pousser dans l’addiction. Face à la puissance de ce lobby, le rôle régulateur et protecteur de l’Etat ne doit pas s’affaiblir, mais au contraire s’affirmer et soutenir les efforts de prévention.